ASRDLF
50ème Colloque
Mons – Belgique– du 8 au 11 juillet 2013
La frontière et le processus de patrimonialisation : paradoxes et stratégies
Session spéciale coordonnée par :
François Moullé – Université d’Artois
Sabien Duhamel – Université du Littoral-Côte d’Opale
Session spéciale S6
La frontière est une cicatrice de l’histoire dont l’ambivalence est permanente. Expression de l’affirmation territoriale du pouvoir, la dimension symbolique frontalière est aussi importante que la dimension matérielle. Dans ce cadre-là, la patrimonialisation de la frontière peut prendre des formes diverses. Ainsi la dimension mémorielle est réguliérement mise en valeur notamment avec la rencontre du douanier et du contrebandier, acteurs de la frontière, sujets des musées de la douane. Citadelles, cimetierres, tunnels, etc., constituent des marqueurs spatiaux et des références de la frontière. La patrimonialisation peut aussi être un des effets des dynamiques transfrontalières, y compris celles issues de programmes favorisant la coopération transfrontalière. En cherchant à gommer les effets de la frontière, les stratégies mises en places peuvent renouveller la figure de la frontière en jouant sur la dialectique de la rencontre pour annihiler les effets de l’opposition. L’objectif est de limiter la distance créée par la frontière dans la proximité, sublimant la patrimonialisation de la frontière dans un nouveau rôle de lien. La patrimonialisation peut aussi être un enjeu géopolitique pour permettre à la ligne de perdurer dans le cadre de tensions politiques en faveur d’un effacement de la frontière ou du moins l’effacement des fonctions les plus contraingnantes. La mise en tourisme de la frontière peut ainsi être lue comme un outil permettant la valorisation de la rencontre-confrontation des symboles des pouvoirs et des identités qui se rencontrent sur la ligne. L’objet touristique peut aussi bien être la morphologie de la ligne liée à son histoire que les symboles que la frontière permet de juxtaposer, manifestations pouvant être interprétées comme une mise en spectacle de la frontière. Le patrimoine frontalier est ainsi un outil de protection et d’identification du territoire.
Les auteurs proposeront un résumé de 3000 signes, un titre en français et en anglais, ainsi que quelques mots clés. Chaque proposition peut s’intéresser à l’ensemble de la thématique ou à un des aspects des réflexions proposées.
Proposition de communication :
Délai d’envoi des propositions de communication : 1er mars 2013
Avis du comité scientifique : 20 avril 2013
Envoi du texte complet : 1er juin 2013
Modalités d’envoi :
Les envois des propositions de communication s’effectueront directement en ligne par les participants (cf site du colloque : http://www.asrdlf2013.org). Lors de la soumission de proposition de communication, les participants devront spécifier que leur texte s’inscrit dans le cadre de cette session.
Publication :
La publication d’une sélection de communications présentées est prévue après la colloque. La publication ne sera envisagée que pour les communications dont le résumé et le texte auront été envoyés dans les délais et qui auront fait l’objet d’une présentation effective par au moins un des auteurs.
Contact :
François Moullé, Maître de Conférences, Université d’Artois – Institut des Frontières et Discontinuités
E-mail : francois.moulle@univ-artois.fr
Ultimo aggiornamento 06/Feb/2013 alle 16:04
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